Des changements majeurs à l’horizon pour nos métiers.

AVIS TRÈS IMPORTANT

La loi 33, qui a été adoptée par le gouvernement en 2011, ne touchait pas seulement le placement syndical. Elle comptait près de 80 recommandations qui ont toutes été adoptées. L’une d’elles prévoit que la CCQ (Commission de la Construction du Québec) doit faire la révision des juridictions de métiers à tous les 5 ans. La juridiction des métiers est le règlement qui détermine quel métier exécute quel travail. La CCQ a lancé donc la Révision des juridictions des métiers 2015. Une dizaine de sujets sont à l’ordre, dont deux touchent les opérateurs.

Le premier sujet abordé est l’opération d’équipement lourd et de pelle mécanique, qui vise la fusion des métiers opérateur d’équipement lourd et opérateur de pelle mécanique. Le nouveau métier aura donc 5 spécialités : Rouleau, épandeuse, niveleuse, tracteur et pelle mécanique. Nous sommes d’accord avec le principe puisque le DEP (diplôme d’étude professionnelle) inclut déjà les deux métiers et qu’il serait alors possible de s’inscrire aux cours de perfectionnement des deux métiers.

Nous sommes cependant contre l’admission aux examens. Exemple, un opérateur ayant 2000 heures sur une des spécialités aurait accès aux 5 examens. Nous vous tiendrons informé des développements à ce sujet.

Le deuxième sujet abordé est l’opération des engins de chantier polyvalents. Selon la CCQ, les engins polyvalents sont les chariots élévateurs, rotatifs ou non (skytrack), et autres mini-engins comme les mini-chargeuses et les mini-pelles.

Toujours selon la CCQ, leur facilité d’utilisation et leur grande polyvalence pour l’exécution des travaux variés font en sorte que des travailleurs d’autres métiers ou occupations opèrent ces engins, bien que leur utilisation requière des habiletés et des connaissances spécifiques, entre autres, les procédures sécuritaires d’utilisation.

La CCQ, et les parties patronales (ACQ, ACRGTQ) dans leurs mémoires, suggèrent que tout travailleur qui possède une carte de compétence (métier ou occupation) puisse opérer les machines jusqu’à 50 chevaux-vapeur et 5 000 kg pour l’ACQ, ou considérées « utilitaires » pour l’ACRGTQ. Cela inclurait presque tous les modèles de mini-pelles et de mini-chargeuses.

Bien sûr, au 791, nous nous objectons. Nous croyons que ce serait très néfaste pour la santé et sécurité sur les chantiers, ainsi que pour l’employabilité de plusieurs opérateurs. Notons que nous évaluons que plus de 1000 opérateurs travaillent sur des mini-engins chaque année. Nous suivons ce dossier de très près et continuerons de vous informer.

Pour voir des photos de la machinerie considérée comme engin de chantier polyvalent (de 50 chevaux-vapeur ou moins et moins de 5 000 kg) cliquez ici, ou allez sur notre page Facebook.

Appeler votre représentant régional pour plus d’informations.

Bernard Girard
Directeur général/secrétaire-financier
Local 791

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